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Problème de voisinage

Ecrit dans Réflexions, lu 5 290 fois avec 11 commentaires.
Marqué comme éditeurs et éditions, illustration.
Ecrit le jeudi 8 décembre 2005, publié il y a 17 années.

Je reçois beaucoup de mails via mon site et le Journal de Bord. De plus en plus. Du message d’encouragements, compliments, soutien en passant par des demandes en tous genres. Même si cela me prend souvent beaucoup de temps et d’énergie, j’essaye de répondre à la plupart des mails. Je ne réponds pas toujours tout de suite par manque de temps mais j’essaye si possible de construire des réponses réfléchies et posées et pas de la réponse à la va-vite pour me débarrasser et avoir la conscience tranquille.
Mais je reçois aussi des messages désarmants de quelques lignes me demandant «Salut Vincent, ton papier fait quel grammage ?» ou «Bonjour tu peux me dessiner je sais pas quoi ?» ou encore «C’est quoi la marque de ton imprimante ? @+»… Ces messages «éclair» qui ne sont pas des blagues, écrits sans arrière-pensées, me perturbent (heureusement ils ne sont pas écrits en langage sms, ce serait encore pire). Mon dilemme est le suivant, d’une part j’aimerais répondre pour aider, partager mais d’autre part je n’ai pas envie de faire des efforts quand on n’en fait pas vraiment pour m’écrire, même si le simple geste de prendre ne serait-ce que trente secondes pour m’envoyer un mail me touche (sérieusement). Parce que je ne répondrais pas «220gr, à bientôt» ou «Epson, amitiés, Vincent». Je prendrais le temps d’expliquer, étayer mes choix. Et j’apprécie un minimum de présentation, un début de conversation peut-être… Il me semble que cela s’appelle la politesse et/ou la courtoisie. Je suis en partie responsable de ces «dérives» car j’adopte sur mon Journal de bord un ton très libre, très proche, simple et amical. Cela atténue la distance entre les lecteurs et moi et se répercute sur certains messages. En revanche je reçois aussi souvent de longs mails d’illustrateurs en herbe ou confirmé ou encore de je-ne-sais-qui, des personnes qui naturellement ne confondent pas un message écrit, une lettre (ça s’appelait une lettre il n’y a pas si longtemps) avec une recherche Google, et là la discussion peut être passionnante et je suis honoré, ravi d’apporter quelques petites pièces à un nouvel édifice. Dans le même ordre d’idée, j’ai reçu des messages me bombardant de questions tout azimut, certaines parfois complexes. Comme je l’ai écrit plus haut je n’ai pas toujours le temps de répondre sur l’instant et deux jours plus tard je reçois à nouveau le même mail agrémenté d’un pourquoi je ne réponds pas ? Hum hum…

Il y a peu j’ai reçu un mail de deux lignes me demandant de l’aide pour contacter des éditeurs au regard de trois images en pièces jointes. Sur le coup je n’ai pas eu envie de répondre. A chaud je me suis dit pourquoi me casser la tête pour quelqu’un qui ne fait aucun effort pour se présenter et présenter son travail, aucun lien de site web dans le message ou de galerie d’images, impossible de savoir qui est cette personne. Bien entendu je n’attends pas un cv de quatre pages ni une bio et une biblio complètes et détaillées mais un minimum serait le bienvenue. De plus je souhaite à tout prix éviter l’hypocrisie et la langue de bois en répondant «oui c’est très bien, contacte cet éditeur, ça va être génial», je ne veux envoyer personne au casse-pipe. Si j’aide, j’aide vraiment et je conseille précisément (je sens que je vais regretter ce message d’ici quelques jours, ahahah).
Finalement, je me suis dit que cette personne était peut-être complètement perdue dans le monde cruel de l’édition, que son message était certainement un appel de détresse et que c’est pour cette raison que le message avait une forme peut-être un peu «expédiée». Donc, toujours dans mon optique d’aider et partager et sans vouloir donner de leçon, j’ai répondu un peu ironiquement mais honnêtement que je ne fais pas de «l’illustration-consulting», que je suis complètement désemparé devant un mail de deux lignes avec trois images et que ça ne me donne pas vraiment envie de répondre. De plus je n’ai pas une connaissance illimitée du milieu de l’édition, si vaste, qu’il m’est bien difficile de conseiller objectivement sans connaître un peu le parcours de la personne, ce qu’elle aime dessiner, ses domaines de prédilection, ses passions et envies, etc. Je veux bien aider, pas de soucis mais je dois en savoir un peu plus.
La réponse ne s’est pas fait attendre. On me dit de ne pas me casser la tête et (je cite) que si je suis professionnel je devrais voir la qualité du travail présenté à travers peu d’exemples et ne pas réagir de manière mesquine et puérile. Bon, je suis resté sans voix. Le monde à l’envers. On m’envoie un mail de deux lignes, je réponds (sur un ton un peu taquin mais sincère) que j’ai besoin de plus de précisions pour aider au mieux et finalement je me fais insulter. Là aussi je n’avais pas envie de répondre mais je l’ai fait, quitte à perdre du temps autant aller jusqu’au bout, en réexpliquant que je suis prêt à consacrer du temps pour répondre comme il faut car je respecte les personnes qui m’écrivent mais j’ai besoin d’un peu plus d’informations pour ne pas écrire n’importe quoi, désolé si cela ne convient pas mais même en étant professionnel, il me semble, je ne peux aider avec les éléments présentés sans éviter les banalités…

Je crois que ces échanges soulignent les (nouveaux) travers d’Internet. Le mirage de la promiscuité et la rapidité de l’information. On veut tout, tout de suite sans faire d’efforts et on se laisse étourdir par le côté instantané du contact via les mails, cette distance faussée. On peut contacter qui ont veut très vite et dans l’élan, assis tranquillement derrière son écran on en oublie un peu quelques règles d’usages (le respect il me semble). Ce qui me rappelle les récents déboires de Manu Larcenet suite à de nombreuses discussions houleuses sur des forums bd. On clique souvent trop vite sur le bouton «envoyer le message maintenant». Le langage sms reflète aussi très bien cet état d’esprit. Par extension je pense à un article lu récemment où on apprenait que le nombre de conflits en entreprise a considérablement augmenté ces dernières années justement à cause des mails, on répond trop vite, on s’emballe rapidement et on écrit des choses regrettables qu’on ne dirait jamais face-à-face. Un peu comme les entreprises qui licencient en envoyant des messages sur les téléphones portables… L’humanité s’efface. Très inquiétant.
Il ne me viendrait jamais à l’esprit d’aller voir un John Howe chez lui et lui dire en face «Salut John, c’est quoi la marque de ta gomme ? Merci @+»… Ce qui à mon avis revient au même…

linea

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11 commentaires.

  1. pasto, le jeudi 8 décembre 2005 à 4 h 19 min, a écrit :

    C’est halucinant les gens qui veulent bien profiter de l’aspect instantané du net mais qui refusent qu’on leur réponde sur le même mode.
    Le net c’est rapide et bien entendu ce n’est pas la même chose que le langage parlé direct… et alors !!!??? Écrire un article ou faire un film non plus ce n’est pas pareil, dieu merci il existe des modes d’expression différents plus ou moins construits, spontanés etc. Si vous ne voulez pas recevoir de réponse il ne faut pas donner votre mail ou couper les commentaires. Quand on émet il faut être prêt à recevoir et la symétrie de ton qui vous manque n’est pas si inexistante que ça. Vous parlez de scan ou d’imprimante sans préciser une marque, et bien oui un lecteur attentionné (dont moi) a voulu en savoir la marque ou le modèle, quelle horreur il ne s’est pas présenté pour poser une simple question… ça ne fait pas de lui un sauvage. Pas plus que si un gars qui vous voit croquer dans la rue vous demande simplement quel est ce feutre pinceau qui semble si agréable à manier, je suis sur que vous lui répondriez gentiment sans lui demander son parcours.
    Amicalement,
    Jérôme Pastorello — réalisateur graphiste ayant lu vos articles avec délectation jusqu’ici, né le 9 octobre 1970 à Aubagne dans les bouches du Rhône, chatain clair, travaille depuis une dizaine d’année dans l’audiovisuel et dessine de temps à autre pour se rappeler qu’il a fait les arts déco dans une première vie, aime bien les légumes mais préfère la viande, quoique les fromages l’attirent beaucoup… et aimerait bien savoir le modèle de votre scan. 🙂

  2. Vincent, le jeudi 8 décembre 2005 à 5 h 09 min, a écrit :

    Mon cher Pasto tu n’as apparement pas compris le problème et ton commentaire l’illustre parfaitement (merci d’apporter de l’eau à mon moulin). D’une part un message qui m’est adressé directement et que je reçois directement dans ma boîte de réception sans aucun rapport avec le Journal de bord ou le site n’a bien entendu rien à voir avec un commentaire ou une question posée à la suite d’un de mes messages. Je fais une différence entre une «lettre» personnelle et privée et un commentaire sur un blog.
    D’autre part en ce qui te concerne je n’avais pas répondu à ta question concernant le scanner car il existe un bouton «rechercher» en haut dans le menu qui t’aurait mené tout droit au message suivant : http://www.vincentdutrait.com/jo... daté du 10 octobre, répondant en détail à ta question.

  3. Jibé, le jeudi 8 décembre 2005 à 8 h 52 min, a écrit :

    Ben, sans faire le "réac’ rabat-joie" de service ni le "lèche-charentaises", je suis plutôt d’accord avec toi, Vincent. Surtout concernant les mails en entreprises… je sais de quoi je parle !:)
    En effet, il n’est pas rare de reçevoir des mails de retours sur ses travaux d’une personne se trouvant à 5 mètres à tout casser, sans que celle là ne vous en ai parlé avant. Mails qui sont naturellement plus secs que ce qu’ils devraient être en réalité. Je comprend le besoin de laisser une trace écrite du compte rendu, mais effectivement, cela fausse les rapports, et le mail, le média informatique devient une espèce de rempart, un système d’auto-protection un peu ambigü.
    Rien ne vaut un bonne vieille confrontation de mano a mano, quoi !!:)

  4. Alcino, le jeudi 8 décembre 2005 à 11 h 10 min, a écrit :

    C’est marrant, ça fait maintenant quelques temps que moi aussi j’ai découvert ton blog (j’avais déjà pu apprécier ton boulot à l’occasion de ton post sur café-salé sur Robinson Crusoé) et je me disais qu’il faudrait que je t’y dise à quel point j’apprécie ton taf et ce qu’il me semble percevoir de ton esprit. Et voilà que je le fais le jour où tu parle des commentaires, ^^.

    Sur ton taf, déjà, j’avoue être impressionné par ton niveau, d’autant que tu bosses en tradi. Bien que je ne bosse qu’à l’ordi (même le trait ces derniers temps), je suis plus à la recherche de rendus tradi qu’ordi, mais je suis une breille avec des pinceaux. Faut dire que j’ai appris seul le dessin, alors, c’est peut-être lié.

    Sur ton esprit, que j’ai découvert via ce blog, j’apprécie le côté "homme d’un autre temps". Je ne sais pas si cette formule est très claire, alors je vais expliquer. On sent que tes valeurs humaines sont celles d’une époque plus ancienne que l’époque actuelle. Le respect de l’autre, la patience, un goût pour le rapport direct avec les gens ou pour le travail bien fait. Et personnellement, je pense avoir une approche similaire dans ma vie et mon rapport avec les gens. Mais c’est vrai que la génération du "clic", de par même cette facilité, a tendance à perdre ces valeurs.

    Sur le sujet de ce post enfin. J’ai moi aussi vécu ces situations où l’on s’emporte sur le net parce qu’on jauge mal la personalité de l’autre, ou que celui-ci n’est pas très zen ou fair-play non plus. C’est marrant, parce qu’on est à une époque où les jeux de simulation en tous genres fleurissent, et pourtant, les gens ne savent toujours pas se mettre à la place de l’autre lors d’un échange.
    De nos jours, sur le net , les gens sont tous des petits dieux qui refont le monde derrière leur ordi. Du coup, dans son monde, on décide de tout. C’est un peu médiéval en fait ^ ^ : Chacun avec son petit château fort. On est des seigneurs, avec des alliances, des guildes, etc … Et du coup, bien à l’abri derrière sont rempart virtuel, on peut se moquer des conséquences de ses actes. Et là, c’est le sens des responsabilités et de l’importance des choses qui disparait. Dans un monde virtuel, comme dans un jeu vidéo, rien n’est grave. On peut dire et faire ce que l’on veut. Mais le net, s’il est un support virtuel, met en relation des gens réels, pas des avatars.

    Bien sûr, tout ça n’est que l’avis d’une personne. C’est à chacun de voir s’il adhère ou non. Mais, c’est vrai que ça serait bien si les gens profitaient de ce formidable outil de communication qu’est le net pour mieux communiquer. Un outil reste un outil. S’il permet des choses, il en empêche d’autres. Il faudrait que les gens réalisent les particularités et les limites de la communiction par le net. Ca n’est pas comme une discussion les yeux dans les yeux.
    Pour finir, je donnerai une image que j’aime bien et qui résume un peu cette dernière idée:
    Question : La longue vue amplifie-t-elle nos sens ? réfléchissez 2 secondes ……

    Ok, voilà ma vision des choses: Quand vous avez une longue vue, celle-ci vous permet de voir plus loin, c’est vrai, mais en même temps, elle réduit votre champ de vision périphérique. Vous perdez alors vos repères d’environnement direct, et vous réduisez votre attention sur vos 4 autres sens. La longue vue fait perdre le sens de la réalité (telle qu’on la connait de manière habituelle).

    Dit autrement, on gagne rarement sans perdre en même temps. La seule solution qui permet de gagner sans trop perdre, c’est de faire des efforts pour développer ce qu’on a, avant, négligé.
    Pour le net, c’est pareil. Ce qu’il a offert (rapidité, échange, pluralité d’avis, disponibilité, etc )a aussi généré des pertes à d’autres niveaux (patience, écoute, connaissance de l’autre dans sa globalité, etc …). Le tout est d’en devenir conscient pour éviter les pièges.

    Enfin voilà. J’ai fini mon blabla. désolé, mais quand je poste, je poste long ^ ^ .

  5. adan, le jeudi 8 décembre 2005 à 17 h 48 min, a écrit :

    Voilà quelques semaines maintenant que j’ai découvert ton site et ce "blog". C’est devenu une habitude quotidienne que de voir ce que l’"artiste" fait de ses journées, comme on prend ce petit plaisir à aller chercher sa baguette de pain du jour … J’y ai trouvé de la convivialité, de la sincérité et par dessus tout, au delà du talent, de l’altruisme, … chose parfois incompatible chez certains artistes reconnus (tant il est vrai que la dose d’égo est souvent forte dans ce "métier" … ce qui n’est pas forcement une critique négative …).

    Aussi je comprend ta réaction Vincent et suis plutôt de ton avis (sans pour autant vouloir jouer les lèche-bottes: j’aime pas qu’on me le fasse donc i’ y a pas d’raison que je le fasse aux zôt’ !!!). Pas la peine d’en rajouter, je ne ferais que répeter ce qui a été dit.

    Sur un ton plus décontract’: tu as raison de dire que tu vas regretter d’écrire que tu veux bien aider! … Je m’en souviendrais 😉 !!! Je prépare quelques illus en ce moment pour quelques mags (oh! pas de l’envergure des tiens) mais j’en profiterai pour solliciter ton oeil si tu permets. … Mais prend donc tes vacances, je ne te sauterai dessus qu’à ton retour … 😉

  6. Sfranck, le jeudi 8 décembre 2005 à 19 h 42 min, a écrit :

    De part ma timidité, j’ai tendance à me rapprocher sur le net, d’artistes qui sont proches de ma vision_ autant artistique qu’humaine_ des choses.
    Je pensais bêtement que la plupart des internautes qui suivaient le blog de Vincent_ sans avoir forcément le même avis sur les sujets (heureusement !)_, respectaient sa personnalité et avaient découvert au fil de ses humeurs sa manière de penser. Et donc forcément la manière de s’adresser à lui (ce que l’on peut se permettre ou non).
    Si on le sollicite via son mail personnel, sans le connaitre personnellement, web ou pas web, un minimum de politesse est à respecter: On n’est pas en train de demander un envoi de brochure publicitaire en laissant notre adresse email sur un serveur !!!
    De plus, je ne pense pas que le blog, de part son ton "libre", laisse entrevoir que l’on peut ce permettre de faire si peu d’effort lorsqu’on sollicite Vincent. J’ai plutôt ressenti le contraire, le fait qu’il soit un des seul à prendre le temps de partager son travail et ses réflexions, m’a incité à murir mes questions et mes formulations afin qu’il ne sente pas (ou le moins possible) que l’on abuse de sa gentillesse par des questions à" la va-vite".
    On est tous d’accord qu’il soigne son Journal et qu’il ne l’écrit pas dans les chiottes (si ?! alors là je suis bluffé !), la moindre des choses et de lui rendre la pareille.
    Ce billet d’humeur aura eu le mérite de délier les langues au moins….oh la vache, je me retrouve dans "Droit de réponse"!….eh ! Polac ! un autographe pour ma fille !!!….hein ?… ouai, Monsieur Polac….hein?….ouai ,bon , s’il te plait Monsieur Polac…(en apparté: Toutes des divas ces artistes !!!).

  7. Marco, le jeudi 8 décembre 2005 à 20 h 02 min, a écrit :

    Salut Vincent 😀

    Je ne peux m’empêcher d’apporter mon petit commentaire à tout ceci… Je me rappelle encore notre prise de contact avec toi après une visite de librairie dans laquelle nous avions vu plusieurs de tes illustrations. Découverte du site, ensuite et des inombrables couvertures qui s’y étalaient déjà à ce moment. Bien jeune dans le métier, je me suis dit : "ce gars-là doit se permettre de choisir ses collaborateurs, et il me semble inaccessible…". Et puis non. Tout le contarire, et malgré la distance ! Les échanges se sont faits, petit à petit, par mails échangés (le décalage horaire créant, tu le disais récemment, des situations parfois étranges…) Je ne sais plus combien de travaux ont été réalisés avant notre première (et unique) rencontre, très brêve, mais c’était comme une suite logique, une sorte de confirmation des bons rapports qui s’étaient créés. Depuis, en dehors de toute activité professionnelle, se sont produits des échanges plus "personnels" d’astuces, de coups de coeur, la découverte de goûts en commun…
    Alors, ici et maintenant, moi je dis : MERCI INTERNET ! et j’ajoute que si certains manquent de lucidité et d’intelligence pour mesurer que tout rapport humain, même sur la toile, met du temps à se construire, c’est bien dommage… mais qu’il serait encore plus dommage qu’ils causent pour les autres la perte de ce contact privilégié, de cet échange quotidien et de cette ouverture dont tu nous comble avec générosité !

    Aaaaah, mais oui alors, je fais dans les grands mots, Mossieur, mais ça vient du coeur, c’est pour ça !!! 😛

    Amicalement.

  8. pasto, le jeudi 8 décembre 2005 à 20 h 18 min, a écrit :

    Vincent cette différence (entre lettre personnelle et commentaire) c’est toi qui la fait, il faut aussi comprendre que l’interlocuteur ‘enchaîne’ directement à partir de ton blog ou de toute expression écrite sur le net (forums). Le mail n’est pas personnel dans ce cas, il suffit de comprendre que le raccourci que les auteurs ont fait n’est pas forcément agressif ou indélicat. Merci pour les infos de scan en tout cas.

  9. Jibey, le jeudi 8 décembre 2005 à 23 h 01 min, a écrit :

    Je me permet de reagir,puisque ce sujet me tient a coeur…
    A plusieurs reprises,j’ai ecrit a Mr Vincent Dutrait,en m’efforcant a chaque fois d’ecrire un mail de maniere correcte,en francais correct.Chaque fois il m’a repondu d’une facon geniale (a mes yeux),complete…
    De plus, "pasto", je pense que quand Vincent dit qu’il aimerait qu’on se "presente" je pense qu’il entend par la qu’on l’introduise dans le contexte…
    Vous prenez l’exemple de qqun dans la rue qui croque,a qui vous demandez le modele de feutre pinceau qu’il utilise…le soucis est que les editeurs de Vincent Dutrait ne vont pas le voir dans la rue,et comme il l’explique,il doit trier ses mails etc…
    N’oubliez pas que ce monsieur possede de plus une vie privee…
    Personnellement je prend chacun de ses messages comme un "petit cadeau",chaque reponse est inesperee,conscient du boulot qu’il abat (j’arrete la).
    J’en profite pour faire une petite relance a Mr Dutrait au sujet de l’interview…
    Voila,tout est dit pour ma part…

  10. Alex, le jeudi 12 janvier 2006 à 14 h 02 min, a écrit :

    Bonjour Vincent!
    Juste pour la blague je te dirais que sur le forum de John Howe il y a des réponses à des questions du même style (j’en convient c’était juste un exemple que tu donnais).
    http://www.john-howe.com/forum/s...

    Sinon je suis entièrement d’accord avec toi.
    Le plus perturbant c’est lorsque après une réponse longue et détaillée, la personne n’envois même pas un petit merci, ou autre mail de confirmation.
    C’est particulièrement horripilant.

    Bonnes vacances!

  11. chris, le mardi 31 janvier 2006 à 0 h 44 min, a écrit :

    bonsoir Vincent ,
    j’ai aussi decouvert recement votre site ainsi que votre blog …
    j’aime beaucoup votre travail … je tenais à vous le dire …
    je ne vous demanderai pas de l’aide !!! quoi que !!!:) NON , je souhaiterais juste avoir votre avis critique sur mon travail de jeune illustrateur , c’est juste que je suis nouveau dans le millieu de l’illustration ,( je ne suis pas jeune en age enfin j’ai plus 20 ans quoi !!!)
    et d’ailleurs je ne vous demanderai pas votre marque d’apointe-crayon ni le genre de produit que vous utilisé , chaque artiste à son propre materiel de travail le plus intéressant c’est surtout la technique de travail pas les outils , non ce qui m’intérésse c’est votre vision critique d’illustrateur confirmé, des conseils ( oui même si j’en donne aussi !!!mais pas en tant qu’illustrateur !) pour que je puisse ameliorer ma reorientation en tant qu’illustrateur , car à la base je suis ce que l’on nome pompeusement un " artiste-peintre " ( je deteste ce mot ahrr rr!!!) ca fait pas mal d’années que je rêve de de devenir illustrateur mais helas je ne suis pas tombé sur le bonnes personnes !!!
    bon et bien voilà ma bouteille à la mer …
    bonne continuation
    sincerement
    christophe

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