
Recomposer de grandes illustrations
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Encore petit tutoriel à propos des grandes illustrations. Sans scanner immense ou au mieux A3, voilà comment je me débrouille (j’ai déjà écrit à propos de mon scanner ici). Ce tutoriel peut remplacer celui déjà présent sur comment scanner de grandes illustrations, celui-ci.
La technique que j’employais auparavant tient encore la route mais n’est plus tout à fait d’actualité. Trop laborieuse. Aujourd’hui, de nombreux logiciels permettent de faire des montages complexes d’image en plusieurs parties. Ces logiciels étaient plutôt consacrés exclusivement aux images panoramiques. Comme PHOTOMERGE, une option d’automatisation de Photoshop, que j’utilise désormais et qui a propose un repositionnement « à plat » (c’est-à-dire sans courbure ni déformation d’une photo panoramique). Il y a peu, Photomerge donnait des résultats plutôt aléatoire, au petit bonheur la chance. Des progrès conséquents ont été réalisés avec la dernière mouture de Photoshop et que l’image soit en deux, quatre, huit ou seize parties, Photomerge les assemblera pour recomposer l’image originale. Et ce, sans trop d’efforts de notre part, avec une facilité et une efficacité redoutable, même à partir de scans un peu bancals et pas tout à fait alignés.
Prenons l’exemple d’une illustration de 31 x 41 cm, soit l’équivalent de quatre formats A4 ou plutôt quatre parties et passages dans le scan. Dans un premier temps je scanne les quatre parties en veillant tout de même à ce que les bords soient le plus « alignés » possible avec la vitre du scanner. C’est là qu’il vaut mieux ne pas travailler comme un cochon avec un minimum de rigueur. Ce qui me fait penser à cet adage qui résume 99% des situations : « le problème se situe principalement entre la chaise et l’écran » 😉
J’ai remarqué que pour de très grandes images, en plus de trois ou quatre morceaux, il vaut mieux procéder par « bandes ». C’est-à-dire fusionner par lots les différentes parties de l’image à recomposer et ensuite monter le tout, lot après lot. Ce serait trop facile de tout balancer dans Photomerge et d’attendre que le miracle se fasse… A ce stade-là, je précise que je ne retouche pas du tout les parties scannées, il s’agit d’abord de monter l’image et ensuite je passerai à l’étape de retouches (comme détaillée ici). J’indique donc à Photomerge les deux premières images à assembler (celles du haut dans mon exemple). Et ensuite les deux du bas de l’illustration. Il faut bien indiquer « repositionnement », c’est le plus important pour que tout se fasse automatiquement !
Il m’est arrivé une ou deux fois qu’il n’arrive pas à coller les morceaux. Je ne sais pas trop comment Photomerge fonctionne, il doit, à mon avis, repérer des similitudes entre les différentes images, des points concordants et les aligner, les superposer pour la recomposition. Dans ces rares cas où ça coince, un petit coup de recadrage en cours de route est nécessaire pour bien aligner les images entre elles. Et si ça ne passe toujours pas, c’est qu’il faut scanner en encore plus de morceaux, Photomerge manquant peut-être de matière à comparer entre les différentes parties… En tous cas, c’est à nouveau un gain de temps considérable, plus une justesse et une précision appréciables. Finies les manips laborieuses… Un résumé :
« Calibrage(s) |
| Par dessus l’étang… »
Nous sommes d’accord, Photomerge a fait des progrès considérables.
Je n’envisageais même pas de laisser le logiciel faire ce genre de re-composition, il aurait été plus long de tout reprendre à la main par la suite. Puis Photoshop CS4 est arrivé…
Bravo pour ces nouveaux tutos (vives les vacances).
Ah mais oui Vincent ! Pourquoi n’y ai-je pas pensé plus tôt quand je scanne mes grands dessins ? Ah oui !!! Merci !
Je dois avouer que ça m’a toujours soulé de faire ces manips à la main dans Photoshop, souvent rageant… Je m’étais alors mis en quête d’un logiciel le faisant bien. J’ai tout d’abord testé pas mal de logiciels de panoramas mais il y avait des déformations systématiques et des flous un peu partout (qui seraient acceptables sur des photos de paysages mais pas sur des illustrations). Il y avait bien Photomerge mais il calait dès que l’image était un peu trop volumineuse ou que ça ne collait pas parfaitement, il fallait de toute façon en venir aux mains 😉
J’avais adopté un début de solution avec Microsoft Studio 10 (il me semble) qui permettait de faire ces manips automatiquement. Il le faisait super bien mais calait aussi dès que l’image était un peu trop grande à gérer. Et c’est un peu par hasard en redonnant sa chance à Photomerge (dernière version) que j’ai découvert avec joie que maintenant ça marchait du tonnerre.
Sinon tu peux aussi faire des illustrations plus petites.
Est-ce-que tu as déjà essayé de scanner un scanner en train de scanner, l’un contre l’autre ?
Va falloir que je regarde de plus près ce logiciel, dès que j’ai le temps. Mais il y a toujours une limite à ce genre de truc : certaines dimensions sont vraiment trop grandes pour ce type de solution… Le mieux serait parfois qu’un appareil fasse l’affaire, j’ai acheté un bon numérique récemment mais je suis septique en terme de qualité. Mais comment il font dans certaines expos pour présenter des reproductions super grandes et de qualité ? Ils ont un scan Géant ? (ah, là voilà, la vrai bonne solution…)
C’est quand même la galère de devoir scanner pleins de fois une image…
Merci pour tes tuto en tout cas !
A propos de limites, il m’est arrivé de scanner des images en plus de 20 morceaux… Des originaux de 100 cm de large par exemple. Il y a bien pire à faire.
Il y a une douzaine d’années, à mes début, les scanners étant trop chers, j’avais, avec un oncle calé en photographie, fait des prises de mes illustrations. Le résultat était bon mais il fallait une sacrée logistique, un pied bien stable, de quoi éclairer uniformément les originaux, tout ceci avec un temps de pose très long pour que les couleurs « impriment » bien la pellicule (de grande taille d’ailleurs). Franchement, en terme de rapport qualité/temps/énergie dépensée, y’a pas photo, ahah… Pour livrer une image aux éditeurs ça va bien plus vite avec un scan et un peu de bidouille Photoshop (à moins bien entendu d’avoir un matos photo au top, et je doute encore car il me semble que ce n’est pas vraiment adapté pour prendre la place d’un scanner).
Les éditeurs utilisent souvent des scanners rotatifs pour les plus grandes images. Et scanner une image en plusieurs morceaux c’est quand même loin d’être la galère, surtout avec des logiciels qui facilitent le tout ensuite comme Photomerge. C’est là aussi où il vaut mieux avoir un bon scanner et pas un truc qui prend une heure pour tomber une image en 600dpi… Il me semble qu’à frais réduits on peut quand même vite atteindre un seuil de confort et de qualité appréciable et raisonnable.
Merci!
Oui merci Vincent,
Même si pour moi “Auto” marche vraiment alors que “repositionnement” loupe son coup régulièrement.
Moi qui ai l’habitude de me courber pour réussir mes coups de martre kolinsky 001 ça va me permettre peindre en grand a l’aise sans devoir acheter un appareil photo à 3000 euros et deux reflecteurs et un studio photo.
Thanks again!
Ps: Dans le style “bon peintre technique” en acrylique, voilà le site d’un mec que j’apprécie bien il pourrait (peut-être?) t’intéresser : Josh Keyes : http://www.joshkeyes.net/
Il bosse sur panneau de bois avec gesso.