
La Balafre
Après les deux tomes de La Rivière à l’envers (ici) chez Pocket Jeunesse, voici La Balafre de Jean-Claude Mourlevat :
Olivier vient d’emménager dans un hameau perdu. Un soir, l’adolescent est attaqué par le chien des voisins qui se jette sur la grille avec une rage terrifiante. Ses parents pensent qu’il a rêvé, car la maison est abandonnée depuis des années. Olivier est le seul à croire à l’existence de l’animal, le seul à voir une petite fille jouer avec ce chien. Obsédé par ces apparitions fantomatiques, Olivier veut comprendre.
Un beau roman à « tiroirs », habilement mené, jouant sur plusieurs tons, différents registres, l’adolescence, le fantastique et l’historique. Ce fut loin d’être évident à illustrer. Comment intriguer, éveiller la curiosité du lecteur sans trop en dire, sans trop en montrer. Délicat pour une histoire toute en finesse et en émotion, il faut viser juste. Au début, je suis parti sur une piste difficile, l’idée une photo jaunie par le temps de la petite fille avec le chien, des coupures de journaux. Mais ça ne colle pas, l’image se doit d’être percutante et efficace et là c’est un peu trop embrouillé, complexe. La lisibilité n’est pas aisée. Surtout trop descriptif et – comment dire – narratif. Finalement une autre direction, plus sobre et suggestive, le portrait de l’enfant, troublé, tourmenté, et deux silhouettes mystérieuses à la grille… La suite à l’intérieur 😉
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Vous avez fait un bon travail ! Ayant lu ce petit roman lorsque j’étais au collège, je ne peux que confirmer que la deuxième idée de couverture est bien meilleure. On arrive à entrer plus facilement dans le livre avec cette couverture qu’avec l’ancienne que l’édition utilisait (celle avec un chien aux allures fantomatiques avec le héros qui court à l’inverse).